Faire un plan de calepinage impeccable soi même

L’accomplissement d’un plan de calepinage performant peut sembler compliqué mais il existe des étapes-clés à suivre pour parvenir à un résultat de qualité. Alors, comment procéder pour concevoir un plan de calepinage adéquat ? l’essentiel réside dans la préparation. On vous explique tout ça c’est parti !

En quoi consiste un plan de calepinage ?

Tout comme la construction d’un logement, l’installation d’un revêtement de sol nécessite également l’élaboration d’un plan. Effectivement, le calepinage est un schéma miniature d’un revêtement mural ou de sol, élaboré préalablement à la mise en place de n’importe quel revêtement ainsi qu’à l’achat des matériaux nécessaires. Habituellement, ce schéma est élaboré sur du papier. Toutefois, on peut aussi créer un plan de calepinage à l’aide d’un ordinateur en utilisant divers programmes conçus spécifiquement pour cela.

  • Quels revêtements de sol nécessitent un plan de calepinage ?

Le recours à ce plan concerne divers types de revêtements de sol. Il est fréquemment employé dans la pose de carrelage pour les différentes pièces de l’habitation (cuisine, couloirs, etc.). Il est également utilisé pour la conception de revêtements muraux (comme dans les salles de bains). Opter pour un carrelage, qu’il soit avec motifs ou sans, la conception de ce plan aide à prévenir les problèmes lors de l’installation. Le plan de calepinage concerne aussi l’installation de parquets et de dalles.

Par ailleurs, il s’applique aussi aux travaux de pavage, de tapisserie, de plafonds en plâtre et de faux plafonds. Son utilité ne s’arrête pas là, puisqu’il intervient également dans la conception des structures de base telles que les poutres, les poutrelles et les bardages. La mise en œuvre des briques de parement requiert aussi l’élaboration de ce plan.

  • Quelle est l’utilité d’un plan de calepinage ?

Malgré son importance dans le domaine de la construction, ce terme reste peu connu. On peut alors se demander quelle est son utilité ? En réalité, comme mentionné précédemment, il s’agit d’une représentation réduite qui offre un premier aperçu de l’aspect final que pourrait avoir un certain matériel dans une pièce. Ce plan prend ainsi en compte les dessins ou les motifs, les associations de couleurs et les frises qui pourraient être obtenues. L’objectif principal est d’éviter toute erreur de pose susceptible de nuire à l’esthétique du revêtement.

En outre, il offre la possibilité d’établir la quantité de matériaux requis pour mener à bien le projet, dans le but de prévenir le gaspillage ou la carence en matériaux. La mise en place de ce plan permet également d’éviter les erreurs de découpe et de gagner du temps. Par conséquent, en élaborant correctement l’aménagement sur papier ou via un programme informatique, le processus deviendra nettement plus rapide et performant.

Comment gérer un calepinage délicat ?

source : Eric Le Carreleur

L’élaboration d’un plan de calepinage soigné

Afin d’atteindre une performance maximale en suivant un schéma de calepinage précis, il est nécessaire de prendre en compte différentes phases. Malgré la pertinence du calepinage dans différents processus, examinons en détail les éléments essentiels pour concevoir un schéma de calepinage adapté au revêtement en carreaux.

  • La sélection de la disposition des carreaux

Il est essentiel de définir l’agencement désiré des tuiles avant de concevoir un plan de calepinage. Principalement, on distingue deux sortes de poses classiques : celle en ligne droite et celle en oblique, les autres agencements étant des variantes de ces deux techniques.

L’installation à plat, aussi nommée mise en place en affleurement, est idéale pour les tuiles de taille importante. Effectivement, cette méthode de pose, comme l’évoque son appellation, consiste à disposer les composants du sol en suivant la trajectoire rectiligne du mur de l’espace dans lequel ils seront agencés. Cette méthode est particulièrement adaptée aux carreaux de dimensions identiques, permettant de créer un alignement impeccable. Si vous recherchez une harmonie globale de la pièce, c’est la technique à privilégier.

La pose oblique, ou pose en diagonale, offre l’illusion d’une pièce plus vaste. Ainsi, pour les espaces étroits, cette alternative est recommandée. S’appuyant sur ces agencements, on peut concevoir des versions diverses comme la disposition en cabochons, la disposition en chevrons, ou bien le revêtement en damier – un design rétro désormais remis à la mode, alliant élégance et sobriété.

  • La détermination du nombre de carreaux nécessaires

Après avoir sélectionné l’agencement des carreaux, procédons à l’étape suivante qui consiste à déterminer le nombre total de carreaux nécessaires. Pour cela, il faut connaître la surface de la pièce. Pour les pièces carrées ou rectangulaires, il suffit de mesurer les murs afin de déterminer la surface. Ainsi, en multipliant la longueur et la largeur de la pièce, on obtient la superficie. De même, on calcule l’aire d’un carreau si l’on utilise des carreaux de dimensions identiques pour la pièce.

Dans le cas où la pièce possède une forme atypique (différente d’un rectangle ou d’un carré), il est préférable de la diviser en diverses formes géométriques (telles que des carrés, des rectangles ou des triangles) afin de simplifier la détermination de sa superficie. La silhouette de la pièce est représentée sur un papier quadrillé ou doté de graduations millimétriques pour garantir une exactitude maximale.

Par la suite, on utilise une diminution des valeurs effectives observées ou un étalonnage. On obtiendra le total des carreaux en effectuant la division de la superficie totale de la salle par celle d’un seul carreau. Cette méthode permet également une économie significative en évitant le gaspillage. Toutefois, anticipez un excédent concernant le total calculé et n’hésitez pas à acquérir quelques dalles additionnelles. Par conséquent, il faut augmenter la valeur obtenue de 10 à 15%, afin d’inclure les découpes requises pour les carreaux. De plus, ajoutez un paquet supplémentaire pour anticiper les problèmes éventuels (carreaux cassés, défaut de pose, etc.) afin d’éviter de manquer de matériel.

  • La préparation du plan de pose

Il s’agit de définir l’emplacement initial de la pose du carrelage, étape d’une importance particulière pour les carreaux avec des motifs. Dans l’éventualité où ils devraient incarner un personnage principal dans la scène, il serait approprié de songer à adopter une position émanant du cœur de celle-ci.

Le choix du point de départ est souvent motivé par le fait que les murs d’un bâtiment peuvent ne pas être parfaitement droits. De cette manière, l’installation débutera au centre et se propagera à partir de cet endroit. Il conviendra alors d’organiser soigneusement les tuiles en partant de ce point central. Il est également recommandé d’adopter cette base lorsqu’on désire créer une mosaïque personnalisée en utilisant tous les carreaux disponibles.

Il est aussi envisageable de partir des angles droits d’une pièce. Dans le contexte d’une installation directe, il est conseillé de sélectionner ce point initial pour les espaces dont la configuration est quadrilatérale, notamment ceux qui sont carrés ou rectangulaires.

  • Mise en place d’un système de repérage

Pour obtenir un alignement parfait, il est essentiel de concevoir un système de repérage. Cette étape permettra de faciliter la pose des carreaux et d’assurer un résultat soigné et harmonieux.

Au cas où vous auriez décidé d’opter pour une pose en partant du centre de la pièce, il conviendra de repérer ce point central grâce à l’intersection des deux diagonales. Pour ce faire, on utilisera un cordeau en guise de diagonales, que l’on attachera solidement aux quatre coins de la pièce. Il est essentiel que le cordage soit bien tendu pour que les lignes restent droites. On reproduira les mêmes tracés de diagonales sur le papier représentant la pièce afin de déterminer son milieu.

Si l’on opte pour un angle droit constitué par deux parois comme point initial, il conviendra simplement d’aligner les tuiles le long de la cloison. Toutefois, il faut prendre en compte que ce dernier n’est pas toujours parfaitement droit.

  • Reconstitution des frises

D’abord, on va remplir le schéma avec des quadrillages en respectant la technique d’installation et le point de départ sélectionnés. Il est essentiel que les grilles symbolisant les carreaux respectent les proportions réduites desdits carreaux, conformément à l’échelle du schéma. Après avoir terminé les quadrillages, il sera possible de transposer les dessins des carreaux sur le schéma pour créer une bordure.

Les amateurs de dessin ne manqueront pas d’apprécier cette étape, qui vise à donner un aperçu du rendu final du revêtement de sol une fois assemblé. C’est également une occasion d’exercer sa créativité et d’envisager le résultat final souhaité.

  • Le montage à blanc

Pour confirmer la justesse du plan établi, on procède au montage à blanc. Autrement dit, on positionne les tuiles sur le sol pour représenter un schéma en taille réelle avant d’effectuer l’installation finale. Les carreaux seront disposés sur le sol conformément à leur représentation sur le schéma. À cette étape, on n’utilise pas encore de colle pour fixer les carreaux, mais on ajustera leur disposition à l’aide de croisillons pour que les espaces entre eux soient uniformes. Ces espaces détermineront ensuite la taille des joints.

Cette étape permet également de déterminer où effectuer une coupe sur les carreaux. Si nécessaire, on pourra effectuer quelques ajustements si le résultat ne nous convient pas. À ce stade, il est également possible de marquer ou de numéroter chaque carreau pour faciliter la pose ultérieure et retrouver facilement la place de chaque élément.

  • Pose du carrelage

Évidemment, l’objectif de l’établissement d’un tel plan est de procéder à la pose du carrelage au sol lui-même. Une fois que chacune des étapes précédentes a été réalisée, on peut maintenant poser les carreaux. On prépare le mortier (mélange de sable, d’eau et de ciment), qui sera étalé par la suite. On prépare également la colle qui assurera la fixation des carreaux. On veille à bien niveler l’ensemble pour un rendu optimal et on pose les carreaux un à un. Pour ce faire, on se réfère simplement aux numéros ou aux marquages préétablis lors du montage à blanc.

Il est recommandé d’avoir une pose uniforme afin d’assurer un rendu visuel esthétique. Les rives, c’est-à-dire les bordures de la pièce qui ne sont pas couvertes de carreaux entiers, doivent être de largeurs similaires.

deux ouvriers installent carrelage

Concevoir un schéma de calepinage en ligne : une option efficace

Créer un plan de calepinage est techniquement accessible à tous. Pour cela, il suffit de s’équiper d’un mètre ruban afin de mesurer les dimensions de la pièce, d’une règle graduée pour la mesure sur le papier et d’un crayon pour dessiner les quadrillages et les motifs. Néanmoins, il faut admettre que cette méthode peut s’avérer assez chronophage, particulièrement si les motifs des carrelages sont élaborés.

Outre cela, il existe un risque non négligeable de commettre des erreurs de mesure, et cette technique requiert des rudiments de dessin. De ce fait, il est vivement recommandé d’opter pour un plan de calepinage réalisé à l’aide d’un logiciel dédié. Mieux encore, il est désormais possible d’élaborer un plan de calepinage en ligne.

Des applications comme Calepinage de carrelage en ligne offrent la possibilité de réaliser un plan en ligne. Le site demande simplement quelques informations pertinentes, telles que les dimensions de la pièce et sa forme, ainsi que la taille et les motifs des carreaux. Une fois ces données fournies, la conception du plan de calepinage s’effectue rapidement : le logiciel proposera alors une disposition optimale des carreaux et indiquera le nombre exact de carreaux nécessaires.

Ghislaine Marchal
A propos de l'Auteur
Ghislaine Marchal
Je m'appelle Ghislaine Marchal et je suis titulaire d'un Master Designer Architecte d'intérieur. J'ai créé top-maisons pour vous faire partager mon expertise en décoration.

A voir aussi

Laisser un commentaire