Selon l’Agence Qualité Construction (AQC), près de 20% des dégâts signalés dans les maisons individuelles neuves concernent les fissures et lézardes. Un phénomène inquiétant qui peut révéler des problèmes structurels majeurs. Mais toutes les fissures ne se valent pas. Horizontales ou verticales, leur orientation peut donner des indications précieuses sur leur gravité.
Ces stigmates qui zèbrent nos murs sont-ils tous à prendre au sérieux ? Une fissure horizontale est-elle plus alarmante qu’une verticale ? Nous avons mené notre enquête pour démêler le vrai du faux.
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Les fissures dans le bâtiment : un phénomène courant mais préoccupant
Les fissures dans le bâtiment sont un phénomène fréquent. Leur gravité est déterminée par divers facteurs, notamment l’instabilité du sol, le gonflement ou la contraction des argiles et les infiltrations d’eau. Les microfissures, bien que généralement bénignes, peuvent se transformer en véritable menace si elles sont structurelles et commencent à s’affaisser sous le poids de l’édifice.
Les fissures horizontales ou en forme d’escalier sont souvent les plus alarmantes, car elles révèlent généralement un souci au niveau du sous-sol. Les lézardes, ces fissures qui atteignent de 3 à 4 cm, sont un signe inquiétant pour la stabilité de la construction.
Il est donc vivement conseillé de faire appel à un spécialiste des fissures pour évaluer leur dangerosité. Une expertise de qualité permet de déterminer l’origine des fissures et leur évolution, ce qui est capital pour identifier les risques potentiels pour l’intégrité des bâtiments et la sécurité des occupants. Les problèmes de fissures sont souvent liés à des problèmes au niveau des fondations de la construction.
Les causes des fissures dans les habitations
Les fissures sur les parois d’un domicile peuvent résulter de divers éléments, allant des crues aux affaissements de sol, en passant par les sols argileux, les infiltrations d’eau, les défauts de construction, et même la sécheresse. Les habitations érigées sur un sol argileux sont spécifiquement vulnérables aux mouvements du sol, qui peuvent engendrer des fissures si cette variable n’a pas été considérée lors de l’édification. La sécheresse peut aussi être à l’origine de fissures, spécifiquement dans les sols argileux qui se rétractent en raison de l’absence d’eau.
En France, une demeure sur deux est exposée à la menace de la sécheresse du fait de sa localisation sur des sols argileux. Il faut préciser que les microfissures, qui sont superficielles et dont la largeur est inférieure à 0,02 mm, ne sont généralement pas dangereuses. Elles méritent une attention particulière, car l’eau pourrait s’infiltrer et aggraver la situation.
Classification et traitement des fissures
Les fissures sur les murs extérieurs d’une maison sont classifiées en trois catégories distinctes : les microfissures, avec une profondeur inférieure à 1 mm, les fissures fines, de 1 à 2 mm de profondeur, et les fissures profondes, qui dépassent les 2 mm de profondeur. Pour remédier à ces imperfections, il est recommandé d’utiliser un enduit extérieur en pâte pour les microfissures et les fissures fines, tandis qu’un enduit extérieur en poudre serait plus approprié pour les fissures profondes.
La procédure de réparation comprend plusieurs étapes : élargissement de la fissure, application généreuse de l’enduit, lissage de celui-ci, et enfin, la peinture. Il est à noter que le délai moyen avant de pouvoir appliquer la peinture est de 24 heures. En tout cas, l’apparition de ces fissures ne doit pas être prise à la légère et il faut faire appel à un professionnel pour évaluer la situation.
Interprétation des fissures : une question d’orientation
Une fissure dans une habitation, qu’elle soit horizontale ou verticale, peut susciter de l’inquiétude. Il faut préciser que leur orientation peut donner des indications précieuses sur leur origine et leur potentiel de nuisance. Une fissure verticale est généralement le signe d’un tassement différentiel du sol, souvent dû à une mauvaise qualité de fondations ou à une variation de la nature du sol. Ces fissures, bien que préoccupantes, sont généralement moins graves que les fissures horizontales.
En revanche, une fissure horizontale est souvent le signe d’un problème plus sérieux. Elle peut indiquer une pression latérale excessive sur le mur, souvent due à un gonflement du sol ou à une poussée de l’eau. Cette pression peut entraîner un déplacement du mur et, dans les cas les plus graves, peut menacer la stabilité de l’édifice. Il est donc nécessaire de faire appel à un expert dès l’apparition d’une telle fissure.
Il est également important de surveiller l’évolution des fissures. Une fissure qui s’élargit ou qui s’allonge peut indiquer une aggravation du problème. De même, l’apparition de nouvelles fissures peut être le signe d’une instabilité croissante de l’édifice. Il est à noter que la présence de fissures en escalier, souvent observées dans les murs de briques ou de parpaings, peut être le signe d’un problème de fondations.
